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 Cogitationis poenam nemo patitur.

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Levi Fitzgerald

Levi Fitzgerald

MESSAGES : 27
◮ AGE DU PERSO : TRENTE ANS.
◮ CREDITS : SHINEDOWN
◮ AVATAR : CASEY AFFLECK

Cogitationis poenam nemo patitur. Empty
MessageSujet: Cogitationis poenam nemo patitur.   Cogitationis poenam nemo patitur. I_icon_minitimeMar 28 Juin - 10:14

« Cogitationis poenam nemo patitur. »
Nul ne peut être puni pour de simples pensées.
Installé à la terrasse d'un café, Levi soupira, tranquille. En scrutant le cadran de l'église, à quelques deux cent mètres de là, il s'aperçut qu'il était déjà presque dix-sept heures. Une plaie pour beaucoup, que la patience. Mais lui, plus philosophe tout autant qu'aguerri, se versa un peu plus de sucre dans un thé encore tiède. Il porta la tasse à ses lèvres et s'acquitta d'un regard alentours, comme pour parfaire un semblant de rituel.

Accoudée à un bar, de l'autre côté de la rue, il y avait une mutante. De classe 3. Un pouvoir raisonnablement psychique, l'absorption des souvenirs. Une faible maîtrise à en juger par son aura. Levi se désintéressa bientôt d'elle. Au terme d'une ruelle un peu plus loin à gauche, un autre, de classe de 2. Un vulgaire cloneur. Sans intérêt. Levi soupira encore, beaucoup plus las, cette fois. Se tournant afin d'observer l'intérieur du petit café, il reprit aussitôt sa place, attentif. Autre chose venait de pénétrer la perception de son esprit. Toujours un mutant, mais de classe... 3. Il ne montra aucune forme de déception, mais elle était pourtant là. Ce n'était pas le mutant qu'il attendait patiemment. Pourtant, sa puissance télépathique était considérable. Etrange. Aussi Levi s'intéressa-t-il à scruter le cheminement du dit mutant. Bientôt, il passa devant le café, et l'homme ne put que constater la présence d'un jeune garçon de douze ou peut-être treize ans. Il n'avait probablement pas encore conscience de ses talents. Levi se pencha vers lui. « Dis, voir... J'ai quelque chose à te proposer. »

Après quelques dix minutes à discuter avec le jeune Aaron, Levi se leva de son siège et jeta un billet de vingt dollars sur la table. Il lui fit tout juste signe de s'éloigner en silence, ce qu'il fit lui-même une seconde après. Désormais, les affaires sérieuses reprenaient. C'était une chose de convaincre un jeune mutant tout juste fasciné par l'idée d'en être un, c'en était une autre que de s'attaquer à une télépathe pleinement consciente de ses pouvoirs, et surtout de ses enjeux. Elle venait de vriller son esprit d'une présence psychique trop imposante. Son propre sens de la détection énergétique ne lui permettait pas complètement de passer outre. En vérité, tant qu'il serait concentré sur elle, et sur elle, il lui serait difficile de percevoir clairement d'autres mutants ; c'était là la faiblesse que lui imposait les mutants télépathes. Il s'engagea tout de même dans le magasin de sucrerie, le pas simple tout autant que mesuré. Un sourire s'était vaguement accroché à ses lèvres pour la circonstance. Il n'en aurait pas tellement besoin, de toute façon. « Mademoiselle Grayson. » Il s'était placé derrière une jeune femme de moins d'une trentaine d'années, tenant son jeune garçon par la main. La sortie classique pour une mère digne de ce nom. « Non, ne vous retournez pas, l'arrêta aussitôt Levi. C'est inutile d'affoler tout le monde. » Il s'était préparé à ce qu'elle tente de pénétrer dans son esprit et l'expérience avait appris à Levi qu'il était inutile - et souvent douloureux - de tenter de s'y soustraire. Au contraire, il n'avait rien à lui dissimuler. « Je viens seulement pour vous parler. Pas pour me battre. » Il se déplaça, jusqu'à se positionner juste à côté d'elle, face à l'étendue de bonbons en tout genre. « Vous savez déjà qui je suis. Je vous épargne les civilités... » Il se tourna très légèrement vers elle, lui offrant une sorte de sourire diplomatique. Un sourire tout à fait sincère. Mais un sourire de Levi avant tout.
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